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CT : Le problème rencontré dans le développement des énergies renouvelables est le stockage de l’énergie produite. Il faut donc actuellement consommer l’énergie en même temps qu’elle est produite, ce qui pose problème quand il y a du vent ou du soleil par intermittences, comme dans le nord de la France.
Le ministre du Redressement productif a annoncé en ce 4 avril vouloir développer une grande filière française de stockage d’énergie.
Le graphène est un des deux grands projets de recherche européens, avec celui intitulé « cerveau humain ». Il semble être la solution de stockage d’énergie la plus prometteuse: il permettra très certainement de faire des batteries beaucoup plus performantes que celles que nous connaissons actuellement, à base de lithium ou de cobalt.
Nous avons besoin de développer les solutions de stockage d’énergie (graphène, hydrogène, etc.) afin de permettre la mise en place de réseaux décentralisés de distribution de l’énergie, les smart grids. Ces réseaux intelligents permettront d’énormes économies d’énergies, en ajustant en temps réel l’offre et la demande d’énergie, entre deux points les plus proches. Cela permettra d’éviter les énormes pertes actuelles d’énergies dues à leur acheminement sur de longues distances.
Cette annonce d’Arnaud Montebourg est donc une excellente nouvelle pour le développement des énergies renouvelables dans notre pays. Dans une optique double de réduire nos gaz à effets de serre et de sortir du paradigme du pétrole, le nucléaire coexistera certainement avec les énergies renouvelables.
S : http://www.agorapol.net/2013/04/graphene-stocker-energie.html (consulté le 7.02.2015)
N : 1. Créé à partir du terme « graphite » (XIXe siècle, dérivé savant du grec graphein, « écrire ») et du suffixe « -ène », fréquemment utilisé dans le domaine de la Chimie.
2. Matériau cristallin bidimensionnel qui est constitué d’une simple couche d’atomes de carbone disposés en hexagones pour former une structure plane d’un seul atome d’épaisseur qui possède l’apparence d’un nid d’abeilles.
3. Le graphite est constitué de plusieurs couches de graphène. Le graphène possède une très grande conductivité, car les électrons se déplacent dans sa structure comme s’ils étaient de masse nulle.
4. Comme son nom l’indique, le graphène s’obtient à partir du graphite et il s’agit d’un simple feuillet en deux dimensions, composé d’atomes de carbone arrangés selon un motif hexagonal. Avec leur épaisseur d’un seul atome de carbone, on pensait que de tels feuillets, qui forment par leur empilement le graphite de nos mines de crayon, étaient physiquement impossibles. Un tel matériau contredisait en apparence un résultat mathématique en physique du solide connu sous le nom de théorème de Mermin-Wagner. Ce dernier était une formulation précise d’un argument (étroitement lié aux notions de symétries brisées) donné par un autre prix Nobel de physique, Lev Landau, « démontrant » l’impossibilité d’un réseau cristallin à deux dimensions.
Pourtant, l’obstination de Andre Geim et Konstantin Novoselov, deux physiciens qui auront le prix Nobel 2010 pour leur découverte, a fini par porter ses fruits lorsque les deux chercheurs ont bel et bien isolé des feuillets de graphène en 2004. Rétrospectivement, on sait que ce théorème d’impossibilité (no go theorem en anglais) ne s’applique pas si le réseau est parcouru d’ondulations.
5. Termes à usage restreint : feuille de graphène, feuillet de graphène.
Les désignations construites à partir des mots feuillet et feuille, que l’on rencontre fréquemment, sont utilisées lorsqu’on veut désigner ce matériau en précisant en même temps la forme de sa structure.
6. Termes déconseillés : feuille de graphite, feuillet de graphite, couche de graphite.
L’emploi de termes formés à partir du substantif graphite n’est pas à conseiller, car il crée une ambiguïté, le graphite comportant une structure en trois dimensions qui ne correspond pas à celle des couches de graphène qui le constituent.
S : 1. DAF ; http://www.dictionnaire.exionnaire.com/que-signifie.php?mot=-ene (consulté le 7.02.2015) ; FCB. 2 et 3. GDT. 4. http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/dico/d/chimie-graphene-4713/ (consulté le 7.02.2015). 5 et 6. GDT.
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