dessalement
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CG : nm

CT : Le Programme de dessalement d’eau avec énergies renouvelables est un programme pilote visant à tester et à développer des technologies avancées et éco-énergétiques de dessalement d’eau de mer, pouvant être alimentées par des sources d’énergie renouvelables. L’objectif à long terme du programme est de mettre en place des usines de dessalement alimentées par des énergies renouvelables dans les Émirats Arabes unis.
Dans le cadre de ce partenariat technologique, Veolia et MASDAR vont partager les coûts de construction et d’exploitation du site pilote (première étape de la collaboration), lequel aura les mêmes caractéristiques que les futures usines de dessalement à grande échelle et à basse consommation.
La phase d’exploitation de 15 mois sera divisée en deux : une période de test des performances, suivie d’une période d’optimisation pendant laquelle on cherchera à atteindre des performances plus élevées en vue d’un déploiement à grande échelle. L’eau produite par le site pilote pourra être distribuée via le réseau d’eau potable d’Abu Dhabi.
Grâce à des technologies mises au point par Veolia, comme le prétraitement hautes performances de l’eau de mer, associant la flottation à air dissout et la filtration, ou une nouvelle configuration d’alimentation à base de membranes à osmose permettant un traitement de flux élevés, cette usine située à Ghantoot sera capable de traiter des eaux de mer très concentrées (salinité jusqu’à 52 g/l), assez chaudes (température jusqu’à 42 °C) et contenant des floraisons d’algues nuisibles. L’association des technologies de dessalement éco-énergétiques de pointe avec des sources d’énergie renouvelable devrait permettre d’aboutir à une récupération d’énergie de 98 %.
Ce partenariat pourrait déboucher ultérieurement sur de grands projets de dessalement dans les autres pays du Golfe.

S : VEOLIA – http://www.veolia.com/fr/groupe/medias/communiques-de-presse/partenariat-entre-masdar-et-veolia-pour-le-programme-de-dessalement-d-eau-avec-energies-renouvelables (consulté le 4.12.2015)

N : 1. XVIIIe siècle. Dérivé du verbe « dessaler »(du XIIe siècle et du XIVe siècle avec le sens de « sans sel » ; dérivé de « saler », du latin salare, issu par changement de conjugations du latin salire « saler », dérivé de sal « sel »).
Terme formé par le préfixe « des- » ou « de- » (du latin classique dis-; en ancien français utilisé pour exprimer l’idée de cessation ou de privation, pour former le contraire d’un verbe ou d’un substantif), le mot « sel » (du latín sal, salis) et le suffixe « -ement » (forme des noms masculins ; la base est un nom).
Action de dessaler l’eau, une viande, un poisson, etc. ; résultat de cette action.
2. Production d’eau douce (principalement destinée à la consommation humaine) à partir d’eau salée ou saumâtre par élimination des sels contenus. Le dessalement fait appel à diverses techniques, dont la distillation, l’osmose inverse ou la congélation. Ces diverses façons de produire de l’eau douce sont utilisées sur les bateaux, mais aussi à plus grande échelle dans des zones géographiques où l’eau est rare (certaines îles de la mer Méditerranée, Proche et Moyen-Orient, etc.).
3. Les techniques :

  • La distillation consiste à évaporer l’eau de mer, soit en utilisant la chaleur des rayons solaires, soit en la chauffant dans une chaudière. Seules les molécules d’eau s’échappent, laissant en dépôt les sels dissous et toutes les autres substances contenues dans l’eau de mer. Il suffit alors de condenser la vapeur d’eau ainsi obtenue pour obtenir une eau douce consommable.
  • L’osmose inverse nécessite quant à elle de traiter au préalable l’eau de mer en la filtrant et en la désinfectant afin de la débarrasser des éléments en suspension et des micro-organismes qu’elle contient. Le procédé consiste ensuite à appliquer à cette eau salée une pression suffisante pour la faire passer à travers une membrane semi-perméable : seules les molécules d’eau traversent la membrane, fournissant ainsi une eau douce potable.

4. Le dessalement d’eau en utilisant une énergie renouvelable telle que l’énergie solaire, éolienne et géothermale fait l’objet de plus en plus de travaux, vu l’intérêt économique (énergétiques) et environnemental de ce genre de procédés. En particulier, le dessalement solaire a suscité beaucoup d’intérêt dans les pays à ensoleillement élevé tels que les pays du Maghreb et ceux du Moyen-Orient. Les distillateurs solaires les plus connus sont ceux à effet de serre. Ils présentent l’avantage d’être de conception simple, faciles à réaliser et autonomes. Cependant, le défi majeur demeure l’amélioration du rendement de ces procédés (la production nominale est de l’ordre de 2.5 à 3 litres par m² par jour).
D’autres systèmes de dessalement solaire qui ont des lieux d’évaporation et de condensation séparés sont de conception plus complexe mais ils sont plus performants. Ces systèmes utilisant le principe d’humidification/déshumidification sont jugés fort intéressants lorsque la demande en eau douce est décentralisée.
La faisabilité de ce type de systèmes a été démontrée et un distillateur de petite production a été monté à Sfax. Les différents éléments (notamment l’évaporateur et le condenseur) peuvent être améliorés et optimisés davantage. Ainsi, dans le cadre d’un projet de recherche fédéré en collaboration avec le LASEM et d’autres laboratoires de recherche nationaux, des études ont été réalisées pour optimiser le rendement des unités de dessalement solaire de moyenne production utilisant le principe d’humidification /déshumidification séparées. Dans le cadre de ces travaux, une unité pilote d’expérimentation et de validation des études théoriques de modélisation et de simulation du procédé et différents compartiments du système conçu et proposé. Les résultats préliminaires ont permis également de concevoir et d’installer une unité pilote pour la production de l’eau destinée à l’arrosage d’un champ agricole à SFAX à partir de l’eau saumâtre.
5. Le synonyme « dessalaison », substantif féminin, est moins usuel. Il est attesté par la plupart des dictionnaires généraux du XIXe et du XXe siècles. Les termes « dessalement » et « dessalage » sont les plus fiables.
6. dessalement ; dessalage : termes normalisés par l’ISO.

S : 1. DAF (consulté le 4.12.2015) ; TLF (consulté le 4.12.2015) ; CNRTL – http://www.cnrtl.fr/etymologie/sel (consulté le 4.12.2015) ; PDSF – http://gr.bvdep.com/aide/Pages/SuffixesE.HTML (consulté le 4.12.2015). 2. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=déssalement (consulté le 4.12.2015). 3. CNRS – http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/potable/dessalEau.html (consulté le 4.12.2015). 4. http://www.ambassadefrance-tn.org/IMG/doc/Aref_MAALEJ.doc?685/e651af88c54bbe4b732cfacc53c7ca04265810a8 (consulté le 4.12.2015). 5. TLF (consulté le 4.12.2015). 6. TERMIUM PLUS (consulté le 4.12.2015).

SYN : dessalage (contexte)

S : GDT – http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=3280582 (consulté le 4.12.2015)

RC : centrale électrique