dynamique des systèmes
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CT : Durant la seconde guerre mondiale, J.W. Forrester travaillait au MIT (Massachusetts Institute of Technology) sur les servomécanismes. Puis il se consacra aux systèmes asservis (feedback control system), et se tourna également un peu plus tard vers des questions de management avec l’ouverture au MIT de la Sloan School of Management. C’est sur ces bases qu’il créa le premier modèle de Dynamique des Systèmes en cherchant à résoudre un problème posé par un employé de General Electric (GE). La représentation, puis la simulation réalisée sur papier, selon les principes qui ont conduit à la Dynamique des Systèmes, lui permirent de comprendre en effet pourquoi certaines usines de GE étaient soumises à des phénomènes cycliques. Il aboutit par ce moyen à la conclusion que le management qui visait à éviter ces phénomènes en était aussi à l’origine, car il créait un système instable et potentiellement oscillatoire.
La Dynamique des Systèmes trouve ainsi son origine dans la théorie du contrôle (ou de la commande) et de la communication, domaine qui a été appelé cybernétique en 1948 par son fondateur Robert Wiener. Rappelons que le terme de cybernétique a été formé à partir du mot grec kubernêsis signifiant littéralement action de manœuvrer un bateau, et au sens figuré action de diriger, de gouverner. Sans développer la cybernétique qui a donné de nombreuses applications dans des disciplines aussi variées que la biologie ou l’intelligence artificielle, nous en retiendrons le principe essentiel de la rétroaction, qui d’après Wiener, a été explicité pour la première fois par Maxwell dans un article datant de 1868. Les phénomènes de rétroaction jouent un rôle essentiel dans les mécanismes de contrôle avec l’information, ils font aussi partie des principes de base de la Dynamique des Systèmes.
La modélisation en Dynamique des Systèmes est donc née il y a 50 ans sous l’impulsion de Jay W. Forrester, et bien qu’elle ait connu un succès certain suite aux travaux menés conjointement avec le Club de Rome (voir « World Dynamics », 1971, puis « The Limits to Growth », 1972), l’apparition au cours de ces dernières années d’ordinateurs personnels – plus puissants – a largement contribué au développement de son utilisation actuelle.

S : http://www.complexio.eu/pages/dynamiquesystemes_complexio.html (consulté le 21.06.2014)

N : dynamique (nf) : adj. et n. f. XVIIe siècle, dynamique. Emprunté du grec dunamikos, « fort, puissant ».
En tant qu’adjectif : PHYS. Relatif à la force, aux forces.
En tant que substantif : PHYS. Partie de la mécanique qui étudie les rapports entre les forces et les mouvements.
des (article) : XIIe siècle. Issu de la contraction de la préposition de et de l’article les.
Article défini contracté au pluriel (voir De préposition et De article partitif).
Article partitif au pluriel (voir De article partitif).
Article indéfini pluriel (voir Un).
systèmes (nmpl): système, 1552. Emprunté au grec σúστημα, -ατος (sustêma) « réunion en un corps de plusieurs choses ou parties » d’où « ensemble, masse », « ensemble de doctrines, d’institutions », p. ex. « constitution politique » et « système philosophique ». Rare jusqu’au milieu du XVIIe siècle ; le mot se répand à la fin du XVIIIe siècle.
2. Dans le cadre de la théorie générale des systèmes de L. von Bertalanffy, la dynamique des systèmes de J.W. Forrester s’intéresse à la façon dont se produisent les changements à l’intérieur des systèmes étudiés. C’est une méthode de « modélisation » apparue dans les années 60, lorsque J.W. Forrester était professeur à la « Sloan School of Management » du MIT et développée en France à partir de 1980, lors de la traduction en français de son livre intitulé « Principes des Systèmes ». Les modèles permettant d’appréhender la dynamique d’un système se fondent sur les concepts d’interaction, de rétroaction et de complexité. La conception d’un modèle de dynamique de système de type forrestérien consiste tout d’abord à définir la frontière entre le système et son environnement. Les transformations du système résultent, en effet, de modifications plus ou moins contrôlées que subissent les intrants provenant d’autres systèmes ou de l’environnement. Ces transformations produisent, à leur tour, des extrants qu’absorbent l’environnement en général. La construction d’un modèle forrestérien démarre par la réalisation d’un diagramme sagittal.

S : 1. DAF ; CNRTL. 2. http://www.hypergeo.eu/spip.php?article384 (consulté le 21.06.2014).

SYN :
S :

RC : cybernétique, informatique.