digestion anaérobie
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CT : La digestion anaérobie, ou biométhanisation, est un processus biologique naturel de décomposition de la matière organique par des microorganismes (bactéries) qui s’activent dans des conditions anaérobiques, c’est-à-dire sans oxygène. À l’échelle industrielle, ce processus se déroule dans un bioréacteur fermé. La digestion de la matière organique génère à la fois du biogaz et un résidu solide appelé digestat. Cette filière de valorisation de la matière organique peut donc produire de l’énergie renouvelable et du compost.

S : http://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/upload/publications/mici/mat-org-fiches-2008/fiche6-digestion.pdf (consulté le 21.06.2014)

N : 1. digestion (nf) : XIIIe siècle, « répartition ». Emprunté du latin digestio, « classement, distribution », et, spécialement, « répartition de la nourriture dans le corps ». Action de digérer.
Par anal. CHIM. Opération ayant pour but de dégrader certaines matières organiques complexes pour les diviser en éléments plus simples. – ASSAINISSEMENT. La digestion des boues, leur transformation par un digesteur.
anaérobie (adj) : XIXe siècle. Dérivé d‘aérobie, avec le préfixe privatif. BIOL. Qui vit et se reproduit en dehors de l’air, sans oxygène, grâce à des fermentations suppléant à la respiration. TECHN. Se dit d’un engin pouvant fonctionner sans faire appel à l’air, lorsqu’il est hors des limites de l’atmosphère terrestre. Une fusée anaérobie.
2. La méthanisation est un procédé naturel de transformation de la matière organique par des bactéries en absence d’oxygène. C’est la digestion anaérobie qui conduit à la formation d’un biogaz riche en méthane et utilisable comme source d’énergie.
La digestion anaérobie est utilisée depuis la fin du XXe siècle pour traiter les boues de stations d’épuration urbaines. C’est en 1889 que la ville d’Exeter, au Royaume-Uni, utilise le biogaz comme gaz d’éclairage urbain. Nombre de villes, grandes ou petites, ont depuis adopté la digestion anaérobie tandis que ses applications se sont diversifiées. Cette technologie permet aujourd’hui d’abattre les teneurs en matière organique de nombreux types de sous-produits ou déchets biodégradables – déchets organiques d’origine municipale ou industrielle, effluents agroalimentaires, déjections d’élevage – voire cultures énergétiques.
3. Presque toutes les matières organiques se prêtent à la biométhanisation. C’est notamment le cas du lisier, des boues de station d’épuration, des eaux usées, des ordures ménagères d’origine animale ou végétale, des déchets de l’industrie alimentaire, etc. Le résultat de la biométhanisation produit : du biogaz riche en méthane, une partie solide riche en minéraux et une partie liquide.
La biométhanisation permet d’éviter les émissions de gaz à effet de serre provenant de la décomposition des matières résiduelles éliminées par enfouissement ou incinérées. Ainsi, le biogaz issu de ce procédé peut être utilisé dans le chauffage des bâtiments, comme biocarburant pour alimenter des véhicules, ou être injecté dans le réseau gazier.
4. Les composés formés avec bio- s’écrivent généralement en un seul mot, sans trait d’union. Toutefois, afin d’éviter des problèmes de prononciation, bio- est suivi d’un trait d’union lorsqu’il est suivi d’un nom qui commence par les voyelles i, o et u.

S : 1. DAF. 2 et 3. GDT. 4. http://www.lebiogaz.info/site/042.html (consulté le 21.06.2014).

SYN : 1. biométhanisation, méthanisation. 2. lagunage anaérobie, fermentation anaérobie

S : 1. GDT. 2. http://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/upload/publications/mici/mat-org-fiches-2008/fiche6-digestion.pdf (consulté le 21.06.2014).

RC : acétogénèse, acidogénèse, biodégradation, biogaz, biomasse, digesteur anaérobie, énergie de biomasse, fermentation, fumier.