marais
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CT : Le marais est une formation paysagère où le sol est recouvert, en permanence ou par intermittence, d’une couche d’eau stagnante, généralement peu profonde et couvert de végétations.
Les marais se forment dans des zones peu accidentées, mal drainées par le réseau hydrographique, à sous-sol imperméable, soit à proximité de cours d’eau ou de la mer.
L’eau d’un marais peut être fraîche, stagnante, ou plus ou moins salée. Les marais côtiers peuvent être associés à des estuaires ou à des lagunes littorales.
On y trouve des espèces végétales adaptées au milieu humide et qui varie selon la hauteur de l’eau, l’importance des périodes d’assèchement et le taux de salinité. Parmi les espèces dominantes, on peut citer les poacées (roseaux), typhacées (massettes), les joncacées (joncs), cypéracées (carex).
Les marais abritent également une importante vie sauvage : poissons et amphibiens s’y reproduisent et s’y nourrissent des millions d’insectes qui émergent de ces eaux peu profondes. Hors de l’eau, ces insectes servent aussi de ressource alimentaire aux oiseaux et chauves-souris jusqu’à plusieurs kilomètres de la zone, jouant un rôle essentiel sur la faune locale.

S : http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/marais.php4 (consulté le 16.07.2014)

N : 1. XIIe siècle, mareis. Issu du francique marisk, de même sens.
2. Nappe d’eau stagnante de faible profondeur, envahie par la végétation aquatique. D’une façon générale, étendue de terrains mal drainés et humides ou gorgés d’eau ou partiellement recouverts par des eaux peu profondes de façon plus ou moins complète et plus ou moins permanente, non cultivés, et dont le sol peut comporter un fort pourcentage de matière organique.
3. Région recouverte par une couche d’eau très peu profonde et partiellement envahie par la végétation ou terrain gorgé d’eau qui, après drainage, peut être mis en culture.
4. Étendue de terrain imprégnée ou recouverte d’eau, occupée par une végétation surtout arbustive.
5. La langue courante confond parfois les termes « marais » et « marécage » ; en fait, ces termes désignent deux réalités différentes. Le terme « marais » désigne une nappe d’eau stagnante de faible profondeur, envahie par la végétation aquatique. Le terme « marécage » renvoie à une étendue de terrain humide ayant un couvert arbustif sur une partie de sa superficie (ce qui n’exclut pas la présence d’un certain nombre d’arbres) et où s’étendent des marais.
6. En anglais, les termes marsh et swamp sont couramment utilisés indifféremment, mais l’usage spécialisé leur prête des sens distincts. Le terme marsh désigne un endroit marécageux où domine une végétation composée de plantes et d’arbustes et où les arbres sont absents, tandis que le terme swamp désigne un endroit marécageux où poussent des arbres.
7. Terrain humide ou aisément irrigable où l’on pratique des cultures maraîchères. Le terme ‘marais’ désignait en effet au moyen-âge les terrains consacrés à la culture des légumes – d’où les termes ‘maraîcher’, ‘maraîchage’.
8. Cooccurrences ou collocations :

  • Substantif « marais » + adjectif : boueux, infect, profond, noir, sombre, vaste, verdâtre.
  • Verbe + substantif « marais » : Assécher, curer, tarir, vider un ~; patauger dans un ~.
  • Substantif « marécage » + adjectif : infect, profond, nauséabond, sombre.

9. Interrelation culturelle :

  • Domaine pictural : Le marais vu par l’artiste peintre André-Charles Nauleau (1908-1986), entre autres.
  • Domaine cinématographique : L’étang tragique (Swamp Water, 1941) film américain réalisé par Jean Renoir (1894-1979), Les enfants du marais (1999) de Jean Becker.

L’ogre vert Shrek, créé par William Steig, habite dans un marécage (ciénaga, en espagnol et marsh, en anglais).

  • Domaine historique : Le Marais, ancienne zone marécageuse comprise entre la voie romaine à l’ouest, la Seine au sud et l’ancien bras du fleuve, désigne un quartier de Paris construit au XVIIe siècle sur des terrains maraîchers (il se situe aujourd’hui sur une partie des 3e et 4e arrondissements de Paris, sur la rive droite de la Seine).
  • Domaine géographique : Le marais Poitevin et le Marais de Frocourt, entre autres.

S : 1. DAF. 2 et 3. GDT. 4, 5 et 6. http://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/officialisation/terminologique/fiches/1299592.html (consulté le 26.07.2014). 7. CNRTL. 8. DC – http://www.btb.termiumplus.gc.ca/cooc-srch?lang=eng&srchtxt=marais&i=1&cur=1&nmbr=1&comencsrch.x=0&comencsrch.y=0 (consulté le 20.05.2015). 9. http://www.artiste-peintre-nauleau.com/nauleau-oeuvres/le-marais-vu-par-un-artiste-peintre-celebre-saint-jean-de-monts-notre-dame-de-monts.htm (consulté le 7.02.2015) ; http://www.franceculture.fr/personne-jean-renoir.html (consulté le 7.02.2015) ; http://www.cinema-francais.fr/les_films/films_b/films_becker_jean/les_enfants_du_marais.htm (consulté le 7.02.2015) ; FCB ; DAF ; http://paris-atlas-historique.fr/36.html (consulté le 22.01.2014) ; CC ; http://www.festivalpeinturemagne.com/Magne-Marais-Poitevin_a26.html (consulté le 7.02.2015) ; http://www.pnr-vexin-francais.fr/fr/carte-des-activites-touristiques/bdd/activite/156 (consulté le 7.02.2015).

SYN :
S :

RC : réservoir