usine de biométhanisation
1036 Visualisations

CG : nf

CT : La station d’épuration de la Ville de Saint-Hyacinthe applique un traitement biologique à boue activée pour biodégrader ses matières organiques. Les boues produites par ce traitement sont ensuite acheminées aux biodigesteurs pour être transformées en méthane, qui sert ensuite à combler les besoins énergétiques requis par certains systèmes à l’usine. Les résidus solides restants, appelés digestats, servent pour leur part à fabriquer du fertilisant utilisé en agriculture. En plus de réduire les mauvaises odeurs dans l’air ambiant, ce procédé permet de diminuer la quantité de boues produites. En outre, la valorisation de ces boues à la station d’épuration permet à la Ville d’économiser la somme non négligeable de 1,3 million de dollars par année en frais de transport.
Le Centre de valorisation des matières organiques, lui, est doté d’un système de réception des matières organiques. Celles-ci sont broyées pour produire un consommé, qui est ensuite pompé dans les biodigesteurs de l’usine de biométhanisation. Une flore bactérienne digère alors cette substance et la transforme en biométhane. Une fois purifié, ce gaz naturel peut être injecté dans le réseau de distribution de Gaz Métro.

S : VSH – https://lc.cx/fSkf (consulté le 11.11.2017)

N : 1. – usine (nf) : XIIIe siècle, Nord, occhevine « bâtiment destiné à l’exercice d’une activité artisanale, construit près d’un cours d’eau, dans lequel on utilise la force hydraulique pour mouvoir des rouages (atelier de foulon, de brasseur, de fondeur, tanneur; moulin; pressoir…) ».
– de (prep) : IXe siècle. Du latin classique de, préposition qui marquait la séparation, l’éloignement, l’union, l’association, la partition, la conséquence, l’origine, et qui a servi, dès la période classique, dans la langue familière, à renforcer les formes d’ablatif, puis a concurrencé, en bas latin, le génitif partitif et de possession.
– biométhanisation (nf) : Substantif créé à partir du verbe « méthaniser » et le suffixe « -ation » (du latin -atio, provenant du supin atum, indique l’action du verbe dont il s’agit). Le verbe « méthaniser » se forme à partir du mot « méthane » et le suffixe « -iser ».
2. Usine qui utilise le procédé de biométhanisation pour dégrader les matières fermentescibles, afin de récupérer le biogaz qui s’en échappe.
3. La biométhanisation, ou digestion anaérobie, permet d’éviter les émissions de gaz à effet de serre provenant de la décomposition des matières résiduelles éliminées par enfouissement ou incinérées. Ainsi, le biogaz issu de ce procédé peut être utilisé dans le chauffage des bâtiments, comme biocarburant pour alimenter des véhicules, ou être injecté dans le réseau gazier.
4. Selon le CRAAQ (Centre de Référence en Agriculture et Agroalimentaire du Québec), « le coût d’installation d’une unité de biométhanisation varierait actuellement entre 2500 et 5000 $ par kilowatt de puissance totale. Ce coût vari principalement en fonction de la taille de l’unité, du rendement en biogaz de l’effluent traité et de l’installation ou non d’une unité de cogénération. S’il y a production d’électricité, un coût d’entretien de la génératrice d’environ 0,015 $/kWh doit être considéré. Le coût de production de l’électricité à partir de la biométhanisation varie selon les sources, allant d’un minimum situé entre 0,075 et 0,11 $/kWh à plus de 0,20 $/kWh. »
5. Il existe trois niveaux de température qui déterminent la vitesse de décomposition de la matière des installations de biogaz, la psycrophilie, la mésophilie et la thermophilie :

  • Un milieu psychrophile caractérise les biodigesteurs dits « passifs », qui ne sont pas chauffés. Ces techniques, les plus anciennes et les plus simples, fonctionnent par des températures en-dessous de 25°C, et sont peu utilisées de nos jours en raison de la durée élevée de la digestion. Un système peu coûteux et intéressant pour des agriculteurs qui n’ont pas de quantités énormes à traiter.
  • Les milieux mésophiles sont les plus courants, et concernent les températures comprises entre 25 et 45°C, en général 38°C. Les temps de séjour corrects, une température très adaptée à la stabilité des micro-organismes méthanogènes et un faible besoin en chaleur du processus, rendent la digestion mésophile très adaptée à la plupart des utilisations, particulièrement pour les installations de fermentation humide.
  • Les milieux thermophiles, avec des températures comprises entre 45 et 55°C, sont caractérisés par une décomposition rapide du substrat et des hauts rendements de production de gaz. Cependant, le nombre de micro-organismes actifs à ces températures sont très inférieurs à celui de la flore mésophile : des perturbations extérieures (variations de température, de quantité d’intrants organiques, entrée de matières inhibitrices) peuvent rendre le fonctionnement moins stable (décomposition réduite, rendements moins élevés). Les besoins en chaleur plus importants sont également à considérer.

S : 1. CNRTL – https://lc.cx/f6ej (consulté le 16.11.2017) ; DAF (consulté le 16.11.2017) ; LITTRÉ – https://lc.cx/Nmsi ; https://lc.cx/Nmna (consulté le 16.11.2017) ; Wiktionnaire – https://lc.cx/Nmnp (consulté le 16.11.2017). 2 et 3. GDT – https://lc.cx/fSUB (consulté le 16.11.2017). 4 et 5. ÉCOHab – https://lc.cx/fSpf (consulté le 11.10.2017).

SYN : usine de traitement des déchets organiques, usine de traitement des déchets organiques par biométhanisation.

S : GDT – https://lc.cx/fSUB (consulté le 12.11.2017)

RC : méthanisation, méthane, fermentation.