chlorofluorocarbone
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CT : Le temps de vie dans l’atmosphère des chlorofluorocarbones peut dépasser 100 ans. Constitués de molécules stables et n’entrant pas dans le cycle de l’eau, ils échappent à la destruction dans la troposphère, passent la barrière de la tropopause et atteignent la stratosphère. Là, les CFC sont progressivement détruits par les ultraviolets, libérant ainsi leurs atomes de chlore. Il est maintenant parfaitement établi que ces atomes de chlore participent à la destruction des molécules d’ozone dans la stratosphère et sont la principale cause de l’amincissement de la couche d’ozone qui a été observé depuis les années 80. Le protocole de Montréal (1987) a imposé une réduction drastique de la production de CFC.

S : CNRS – http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim1/motscles/savoirPlus/cfc.html (consulté le 20.12.2015)

N : 1. Terme formé par le mot « chlore » (XIXe siècle ; emprunté du grec khlôros, « vert, d’un vert jaunâtre »), le préfixe « fluoro- » référant au mot « fluor » (XVIe siècle, flueurs ; XVIIIe siècle, fluor ; emprunté du latin fluor, « écoulement », dérivé de fluere, « couler ») et « carbone » (XVIIIe siècle ; emprunté du latin carbo, -onis, « charbon » ; au sens 2 (XXe siècle), calque de l’anglais carbon paper).
Usage habituel au pluriel.
2. Composé de chlore, de fluor et de carbone d’origine industrielle, n’existant pas à l’état naturel.
3. Les CFC sont des composés chimiques commercialement appelés Fréon. Incolores, inodores, ininflammables, non-corrosifs à l’état gazeux ou liquide, ils ne sont pas intrinsèquement toxiques, mais certains de leurs produits de décomposition peuvent être dangereux. Les deux principaux dérivés des CFC sont les Halons et les HCFC. Les premiers membres de ce groupe ont été utilisés comme réfrigérants dans les années 1930. Ils ont été également été utilisés comme gaz propulseur des aérosols, comme matières premières dans la synthèse de composés organiques, comme solvants, comme extincteurs et comme agents d’expansion dans les mousses de matières plastiques. Les CFC sont responsables de la dégradation de l’ozone qui protège la Terre à haute altitude (stratosphère) et absorbent les rayonnements ultraviolets de haute énergie, contribuant ainsi activement à l’augmentation de l’Effet de serre.
En 1987 à Montréal, les principaux pays producteurs de CFC et de Halons déciderent d’en stopper la production. En Europe, depuis le 1er octobre 2000, les CFC ne peuvent plus être mis sur le marché et doivent être impérativement récupérés et détruits depuis le 1er janvier 2002 (DEEE).
4. Les CFC et HCFC sont des hydrocarbures chloro-fluorés gazeux aux conditions de température et de pression ordinaires, naguère utilisés comme fluides réfrigérants dans les climatiseurs et comme propulseurs dans les bombes aérosols. Ce sont des gaz destructeurs de la couche d’ozone de la haute atmosphère et qui favorisent également l’effet de serre. Ils ont été interdits de production et, plus récemment, d’utilisation.
5. Pour les groupes de climatisation, le règlement n° 1005/2009/CE du Parlement européen fixe un calendrier d’élimination des fluides de catégorie HCFC (chlorofluorocarbures), au 1erjanvier 2015. Il sera interdit d’équiper tout type d’HCFC pour la maintenance. Le fluide le plus répandu dans cette catégorie est le R22 (source : Règlement n° 1005/2009/CE – Commission européenne – 2009).
L’appauvrissement de la couche d’ozone résulte de réactions complexes entre l’ozone présent dans la haute atmosphère et de composés gazeux tels que les chlorofluorocarbures (CFC), les halons et les hydrochlorofluorocarbures (HCFC).
La filtration naturelle des rayonnements ultraviolets devient moins efficace, entraînant des effets potentiellement nocifs sur la santé humaine, la santé animale et les écosystèmes terrestres et aquatiques.
Le froid est produit par compression de vapeur, gaz à froid, effet thermoélectrique, absorption, Vortex… Procédé inverse des pompes à chaleur, les systèmes à compression de vapeur (condensation de vapeur d’un fluide frigorigène après compression et son évaporation par détente) sont les plus employés pour produire du froid. Ils sont à piston, à vis, scroll (à spirales), à turbocompresseur ou à éjection de vapeur. Parmi les fluides frigorigènes, figurent les HFC (hydrofluocarbures), les HCFC (hydrochlorofluorocarbures), les CFC (chlorofluorocarbures), mais aussi d’autres fluides dont l’éthane, l’isobutane, le propane, le cyclopropane. Pour ces derniers, les quantités autorisées par installation (150 g) sont trop faibles pour un usage industriel.
6. Le mot Fréon est une marque de commerce pour les dérivés des hydrocarbures renfermant du chlore et du fluor. Ceux-ci sont utilisés comme fluide frigorigène, mais on les supprime graduellement à cause des dégâts qu’ils peuvent infliger à la couche d’ozone.
7. Les composés chimiques anglais qui se terminent en -carbon doivent prendre la forme -carbure en français.
8. Certaines traditions sont tenaces en traduction. L’une d’entre elles est le refus d’utiliser carbone pour rendre en français le nom générique anglais de chlorofluorocarbons, CFC, par chlorofluorocarbones ; on insiste pour dire et écrire « chlorofluorocarbures », en avançant que l’anglais hydrocarbon se traduit en français par « hydrocarbure », ce qui est vrai. En revanche, la généralisation « carbon en anglais fait carbure en français » ne l’est pas. En forgeant le nom hydrocarbon, les chimistes anglais ont établi que le carbone était électropositif et l’hydrogène électronégatif ; les chimistes français ont fait l’inverse, ce qui a donné « hydrocarbure ». Ces noms datent de 1826 et 1827.
Aujourd’hui, la nomenclature de la chimie est fondée sur des règles qu’il faut appliquer avec rigueur, selon des conventions bien établies. Malheureusement pour nous francophones, les règles préconisent carbone et non « carbure ». On a ainsi, en français comme en anglais, des noms tels que chlorofluorocarbone/chlorofluorocarbon. En français, « hydrocarbure » fait problème lorsqu’un ou plusieurs atomes d’hydrogène sont présents dans les CFC. Les noms hydrochlorofluorocarbone en français ou hydrochlorofluorocarbon en anglais sont corrects pour les HCFC. « Hydrocarbure » peut être utilisé, mais il faut respecter l’ordre des choses et éviter les préfixes chloro et fluoro ; on aura donc un hydrocarbure chloré et fluoré et non un « chlorofluorohydrocarbure ».
Pour renforcer la visibilité des composants électronégatifs, l’Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) recommande de remplacer « chloro » par chloruro- en français et par chlorido- en anglais ; « fluoro- » est remplacé par fluoruro- et par fluorido-, et « hydro » est remplacé par hydruro- et par hydrido-. Depuis 2005, les noms des CFC sont donc, respectivement, chlorurofluorurocarbone et chloridofluoridocarbon, ceux des HCFC hydrurochlorurofluorurocarbone et hydridochloridofluoridocarbon, et ceux des HFC hydrurofluorurocarbone et hydridofluoridocarbon.

S : 1. DAF (consulté le 20.12.2015) ; FCB. 2. CNRS – http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosclim1/motscles/motscl1.html (consulté le 20.12.2015). 3. ACTEN – http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/chlorofluocarbure_cfc.php4 (consulté le 14.12.2015). 4. PLANTENERGIE – http://www.planete-energies.com/fr/lexicon/C (consulté le 14.12.2015). 5. ADEME – http://www.ademe.fr/ (consulté le 14.12.2015). 6 et 7. GDT – http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8872045 (consulté le 14.12.2015). 8. http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/chroniq/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_titls&page=95clJakZXsFI.html (consulté le 20.12.2015).

SYN : chlorofluorocarbure, hydrocarbure chlorofluoré. (contexte)

S : GDT – http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8872045 (consulté le 14.12.2015)

RC : carbone, changement climatique, couche d’ozone, effet de serre, énergie nucléaire, ozone stratosphérique, Protocole de Kyoto.