CG : nf
CT : L’eau « bleue » est celle qui s’écoule dans les rivières jusqu’à la mer, celle qui se trouve dans les lacs, qui est captée dans les nappes souterraines, qui est distribuée dans les canalisations, etc. C’est l’eau des ingénieurs, des animaux et des hommes. Il y aussi une autre forme d’eau, celle qui est contenue dans le sol et qui est disponible pour les plantes : l’eau « verte ». La distinction eau bleue / eau verte a été proposée par Falkenberg en 1995.
Quand il pleut, une fraction de l’eau qui atteint le sol contribue à l’eau bleue (par ruissellement superficiel et par percolation vers les nappes d’eau souterraine) : le reste, estimé à 60% du total des précipitations, constitue l’eau verte. L’eau bleue est transformée en eau verte par l’irrigation ; l’eau verte est transformée en eau bleue par le drainage des sols. L’eau bleue peut être transportée, l’eau verte doit être consommée sur place par les plantes. L’eau verte est une ressource majeure, mais encore mal connue et sous-évaluée, pour la production agricole mondiale.
S : EF – https://lc.cx/gc3Y (consulté le 5.12.2017)
N : 1. – eau (nf) : (pl. Eaux). XIe siècle, egua et ewe. Du latin aqua. Devenu au XIIe siècle aive, aigue (voir Aiguière), eve (voir Évier), puis eaue (XIIIe siècle) dont l‘e final a disparu au XVIe siècle. Liquide transparent, incolore, inodore et sans saveur lorsqu’il est à l’état pur.
– verte (adjf) : verte, te, du latin viridis « vert », « frais, vigoureux » et « jeune ».
Ca 1100 désigne la couleur (Roland, éd. J. Bédier, 1612: herbe verte), fém. vert att. jusqu’au XVIe siècle. 1532 (Rabelais, Pantagruel, éd. V.-L. Saulnier, XXI, 59, p. 168); 1549 subst. verd (Est.), forme encore ds Boiste 1847.
1954 vert « relatif à la nature » espace vert (Lar. mens.).
Relatif à l’agriculture, aux problèmes de l’économie, de la politique agricoles (notamment au niveau européen).
Énergie verte ; or, pétrole vert. Source d’énergie, de richesse représentée par des végétaux, des produits de l’agriculture.
POL., SOCIOL. Qui concerne l’écologie, le mouvement écologique.
2. Part de l’eau issue des précipitations atmosphériques qui est absorbée par les végétaux.
3. Le calcul de l’empreinte eau (Water footprint) sépare le flux théorique d’eau en 3 catégories :
- L’eau verte est l’eau de pluie qui tombe sur les surfaces agricoles et qui est absorbée par le sol, et utilisée pour la croissance des plantes et évaporée.
- L’eau bleue est l’eau douce prélevée pour l’irrigation des cultures, abreuver les animaux et nettoyer les infrastructures de toute la chaîne alimentaire (fermes, industrie agro-alimentaire, …).
- L’eau grise est l’eau nécessaire pour diluer les eaux usées produites tout au long de la chaîne alimentaire et revenir en-dessous des normes autorisées pour tous les polluants (à la ferme et dans la transformation).
4. L’empreinte eau a trois composantes :
- l’empreinte eau bleue : c’est la consommation des eaux de surface et des eaux souterraines ;
- l’empreinte eau verte : c’est la consommation des eaux de pluie, notamment par évaporation dans les cultures agricoles ;
- l’empreinte eau grise : c’est le volume d’eau douce requis pour diluer les polluants dans des proportions suffisantes pour que la qualité de l’eau corresponde aux normes en vigueur*.
S : 1. DAF (consulté le 5.12.2017) ; CNRTL – http://www.cnrtl.fr/definition/vert (consulté le 5.12.2017). 2. FT – https://lc.cx/gcJq (consulté le 5.12.2017). 3. CIV – https://lc.cx/gcJr (consulté le 5.12.2017). 4. WWF – http://waterfootprint.org/media/downloads/WWF-France-2012-Empreinte-Eau.pdf (consulté le 5.12.2017).
SYN :
S :
RC : empreinte hydrique, hydrogène gris.