CG : nf
CT : On parle de pollution lumineuse lorsque les éclairages artificiels sont si nombreux et omniprésents qu’ils nuisent à l’obscurité normale et souhaitable de la nuit.Ainsi, à la tombée de la nuit, d’innombrables sources de lumières artificielles (éclairages urbains, enseignes publicitaires, vitrines de magasins, bureaux allumés en permanence…) prennent le relais du soleil dans les centres urbains jusqu’au plus petit village. La pollution lumineuse est une forme de pollution assez peu évoquée car à priori peu néfaste pour la santé lorsqu’on la compare aux pollutions plus classiques, mais pourtant celle-ci n’est pas sans conséquences sur le vivant et peut-être facilement réduite.
S : https://www.notre-planete.info/environnement/pollution-lumineuse.php (consulté le 2.12.2016)
N : 1. – pollution (nf) : XIIe siècle. Emprunté du latin pollutio, « souillure, profanation », lui-même dérivé de polluere, « salir en mouillant, souiller ».
- Vieilli. Acte de profanation d’un lieu sacré.
- Émission involontaire de sperme. Pollutions nocturnes.
- Action, fait de souiller le milieu naturel avec des polluants ou des déchets ; par méton., état de dégradation et de perturbation de l’environnement, souvent nocif à l’homme et aux autres êtres vivants. La pollution de l’air par des industries chimiques. La pollution atmosphérique est à l’origine de phénomènes tels que les pluies acides. La pollution des sols par les nitrates et les phosphates. Par ext. Pollution lumineuse, émission excessive de lumière due aux activités humaines, qui, en modifiant l’obscurité normale de la nuit, gêne les astronomes dans leurs observations, perturbe la faune et la flore, affecte les rythmes biologiques chez certaines personnes et entraîne un gaspillage d’énergie.
– lumineuse (adjf) : De l’adjectif « lumineux, -euse ». XIIIe siècle. Emprunté du latin luminosus, « lumineux, brillant ». Qui est de la nature de la lumière ou propre à la lumière.
2. Diminution de l’obscurité dans le ciel nocturne causée par la présence sur terre de luminosité artificielle.
3. Ce phénomène a des conséquences négatives non seulement sur les observations astronomiques mais, selon l’intensité de la pollution lumineuse, sur les écosystèmes, notamment le développement de la faune et de la flore, et sur l’économie en général.
4. Depuis une vingtaine d’années, les astronomes tirent le signal d’alarme : la nuit est en voie de disparition. Malgré leurs alertes sur la pollution lumineuse, il aura fallu attendre les années 1990 pour observer une véritable prise de conscience et pour que l’impact de l’excès de lumière fasse l’objet d’études à travers le monde.
5. Jusqu’au XIXe siècle, l’éclairage nocturne n’était assuré que par la pleine lune, des torches et de modestes lanternes. Depuis, l’avènement du gaz puis celui de l’électricité ont favorisé l’éclairage nocturne permanent d’où a émergé peu à peu la pollution lumineuse. Cette expression désigne ainsi toute modification de l’environnement lumineux naturel et toute nuisance provoquée par la lumière artificielle sur la visibilité du ciel, la faune, la flore, les écosystèmes et la santé.
6. La pollution lumineuse est la deuxième cause de mortalité chez les insectes : Les insectes représentent 80 % des espèces animales et constituent un maillon essentiel de la chaîne alimentaire et de la biodiversité (pollinisation). Qu’ils soient lumifages (attirés par la lumière) ou lumifuges (fuyant la lumière), ils paient un lourd tribut à l’éclairage artificiel.
7. La pollution lumineuse désoriente les oiseaux dans l’espace et dans le temps : Les conséquences négatives sur l’avifaune sont particulièrement sensibles lors de la migration. Environ 2/3 des oiseaux migrateurs se déplacent de nuit et s’orientent grâce à la position des étoiles. Cette boussole stellaire n’est pas innée, elle est acquise avant le vol migratoire
8. L’impact de la pollution lumineuse sur la santé humaine : La lumière intrusive désigne la lumière qui éclaire des zones inutilement et qui interfère directement sur la vie privée : chambre à coucher, camping, hôtel, hôpital…Selon des chercheurs de l’Université de Toronto (Canada), notre exposition quotidienne à la lumière électrique a considérablement augmenté pour atteindre jusqu’à 7 heures par jour en moyenne. Or, comme tous les mammifères, l’homme, possède des récepteurs qui recalent son horloge biologique. Outre la simple gêne des habitants, les recherches actuelles tentent de mettre en évidence les effets de dérèglement nerveux et hormonal chez l’homme provoqués par cette surexposition non naturelle. Celle ci pourrait être l’un des facteurs à l’origine de l’augmentation de l’incidence des cancers.
S : 1. DAF (consulté le 3.12.2016). 2 et 3. GDT – http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26503712 (consulté le 3.12.2016). 4 à 8. DE- http://www.dictionnaire-environnement.com/pollution_lumineuse_ID5607.html (consulté le 2.12.2016).
SYN :
S :
RC : changement climatique, écologie, environnement, pollution.