terminotique
1036 Visualisations

CG : nf

CT : La terminologie et documentation, deux disciplines sœurs, selon Wüster. Depuis que l’informatique les a révolutionnées, les ressemblances sont encore plus frappantes. La terminologie, devenue terminotique, intègre la documentation dans son fonctionnement de base. Mieux, la terminologie est désormais en mesure d’apporter une contribution significative à la documentation, juste retour des choses. Malgré cette complémentarité, terminologie et documentation ont encore tendance à se développer comme sur des voies parallèles, et les praticiens des deux démarches, conscients de cette complémentarité, déplorent le manque de collaboration réelle. C’est pour remédier à cette situation que le Réseau international de néologie et de terminologie a demandé au Groupe de travail en terminotique du Rint de collaborer avec le Centre de terminologie et de néologie ( CTN ) afin de mettre en chantier un numéro de Terminologies nouvelles qui fasse le point sur les voies de collaboration désormais ouvertes et qui présente des initiatives qui illustrent les résultats positifs des synergies déjà développées.

S : Termisti – http://www.termisti.org/rifal/cahiers/rint18/rint18.pdf (consulté le 13.07.2014)

N : 1. La terminotique n’est autre que le mariage de la terminologie et de l’informatique. Au sens strict, le terme recouvre l’ensemble des opérations de stockage, gestion et consultation des données terminologiques à l’aide de moyens informatiques. Il s’appliquait initialement à la constitution de fichiers indexés ou de bases de données, à la gestion de banques de données, et à la définition de procédures de consultation.

2. Aujourd’hui, la terminotique trouve de nouveaux champs d’application dans la conception des outils d’aide à la traduction ou à la rédaction : dictionnaires en ligne (consultables sans qu’il soit nécessaire d’interrompre un travail en cours pour charger un nouveau programme ou un nouveau fichier), logiciels substituant aux termes contenus dans un texte en langue X leurs équivalents de la langue Y, «machines» à traduire, etc.

3. Le terminologue dégage et propose les principes d’analyse, de constitution, de gestion et de diffusion des données terminologiques que le terminographe recueille «sur le terrain» et que le terminoticien «traite», à des fins fort diverses, par des moyens informatiques.

4. Ensemble des techniques visant l’utilisation de l’ordinateur comme aide au travail terminologique.

5. Par exemple, la détection d’unités terminologiques à l’aide de logiciels spécialisés (extracteurs terminologiques, concordanciers, etc.) fait partie de la terminotique.

6. Envisagée sous l’angle de la pratique quotidienne, la terminologie étudie et définit les notions et les classes d’objets propres à une spécialité en relation avec les termes et les syntagmes servant à les dénommer, afin d’en constituer des vocabulaires descriptifs ou prescriptifs (normes terminologiques).
La didactique des langues de spécialité sélectionne parmi les diverses méthodes d’enseignement celles qui conviennent le mieux à l’acquisition d’une compétence linguistique permettant l’acquisition et la manipulation des connaissances spécialisées en langue seconde. L’enseignement des terminologies en fait partie intégrante.
Quant à la traduction spécialisée, elle utilise les acquis terminologiques autant que les connaissances en langue seconde pour opérer le transfert interlangues de l’information technoscientifique, juridique, administrative, etc. En revanche, c’est précisément la traduisibilité du langage qui rend opératoires les concepts « didactique des langues » et « terminologie comparée ». La contribution créatrice des traducteurs à l’enrichissement des langues cibles n’est d’ailleurs plus à démontrer, tout comme le rôle particulièrement actif des traducteurs technoscientifiques dans la diffusion de terminologies fiables.
Cette triple interdépendance jette une lumière nouvelle sur les distinctions d’ordre méthodologique et « productique » entre ces disciplines. Paradoxalement, ces distinctions se sont accentuées surtout depuis que l’informatique a enrichi la réflexion technolinguistique d’un deuxième concept, désigné par l’expression « industries de la langue », qui les englobe en tant qu’outils et produits informatisés : banques terminologiques et documentaires, dictionnaires sur disque, didacticiels pour langues de spécialité et systèmes de traduction technoscientifique automatisée.
De ce mariage avec l’informatique sont nées la terminotique et la traductique –la didactique des langues présentant déjà, par un heureux hasard homonymique, le suffixe de rigueur.
Or, à peine créées, ces industries de la langue subissent les effets de la deuxième révolution informatique, celle de l’intelligence artificielle, dont les innovations « cognitives » les transformeront fort probablement assez au cours des quinze prochaines années pour rendre transitoires les tentatives d’en hiérarchiser rigoureusement les composantes terminotique, traductique et didactique, telles qu’elles se présentent aujourd’hui.

S : 1 à 3. TCD p. 4. 4 et 5. GDT (consulté le 13.07.2014). 6. Bt-tb – http://www.bt-tb.tpsgc-pwgsc.gc.ca/btb-pavel.php?page=techno&lang=fra&contlang=fra (consulté le 13.07.2014).

SYN : terminologie assistée par ordinateur

S : GDT (consulté le 13.07.2014)

RC : informatique, terminologie, terminologue, traductique.