CG : nm
CT : Quatre grands acteurs détiennent 95 % des capacités totales installées de production d’uranium enrichi. Ils utilisent deux procédés à l’échelle industrielle. D’une part, la diffusion gazeuse utilisée depuis plus de trente ans par AREVA dans l’usine Georges Besse et par USEC aux États-Unis et, d’autre part, la centrifugation utilisée par URENCO avec une technologie éprouvée depuis 1992 au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas, ainsi que par ROSATOM en Russie, CNNC en Chine et JNFL au Japon. C’est cette technologie avancée qu’AREVA a retenu pour l’usine Georges Besse II et, à terme, pour sa petite sœur américaine d’Eagle Rock (Idaho).
Les progrès réalisés à la fin des années 1980, dans le domaine de la résistance des matériaux en fibre de carbone, ont permis à la centrifugation d’être considérée comme la technologie de référence en matière d’enrichissement de l’uranium. Ce procédé consiste à faire tourner à très haute vitesse un bol cylindrique dans lequel est introduit de l’uranium sous forme gazeuse, l’hexafluorure d’uranium (UF6). Sous l’effet de la force centrifuge, les molécules les plus lourdes de l’UF6 (U238) se concentrent à la périphérie tandis que les plus légères (U235) migrent vers le centre. Cette étape élémentaire de séparation des molécules est répétée au sein d’un ensemble de centrifugeuses mises en série, appelé « cascades ».
S : https://www.cairn.info/revue-realites-industrielles1-2011-3-page-72.htm (consulté le 20.12.2015)
N : 1. uranium (nm) : 1804 « urane, oxyde d’uranium » (Ann. du Museum national d’hist. nat., t. 3, p. 402) ; 1841 « métal extrait de l’urane » (E. Péligot ds C.r. de l’Ac. des sc., t. 13, pp. 420-421 : je proposerai de conserver à ce composé le nom d’urane, désignant désormais sous le nom d’uranium le véritable corps simple). Dér. de urane*; suff. -ium.
enrichi (adjm) : enrichi, -ie adj. XIIe siècle. Participe passé d‘enrichir. PHYS. NUCL. Combustible enrichi. Combustible nucléaire dont la teneur en éléments fissibles a été accrue.
Uranium enrichi. Uranium dont la teneur en isotope uranium 235 a été accrue. Centrales à uranium enrichi.
2. Uranium traité par séparation des isotopes de manière à augmenter la proportion d’uranium 235.
3. Uranium enrichi, dans le domaine de l’ingénierie nucléaire, désigne l’uranium dont la teneur en isotope fissile 235 a été rendue supérieure à celle de l’uranium naturel.
Dans les réacteurs nucléaires de la filière à eau légère (l’eau est le caloporteur), il est nécessaire d’augmenter jusqu’à 2 à 5% la part de l’isotope 235 de l’uranium pour que des réactions en chaîne de fission puissent se produire, on parle d’uranium enrichi.
On appelle enrichissement, les opérations (physiques ou chimiques selon les procédé) qui permettent de séparer les isotopes de l’uranium pour recueillir un flux enrichi (teneur en isotope U235 supérieure à 0,7%, teneur de l’uranium minier) et un flux appauvri. L’enrichissement de l’uranium permet de produire de la matière fissile afin de réaliser une bombe atomique. Dans l’uranium naturel, on trouve deux sortes d’atomes (ou isotopes). L’uranium 235 est le seul fissile, mais sa concentration est faible (0,7 %). Pour un usage militaire, il faut donc augmenter la teneur du minerai en uranium 235 par «enrichissement» jusqu’à un taux de 90 %.
S : 1. CNRTL – http://www.cnrtl.fr/definition/uranium ; http://www.cnrtl.fr/definition/enrichi//1 (consulté le 20.12.2015) ; DAF (consulté le 20.12.2015). 2. CNRTL – http://www.cnrtl.fr/definition/uranium (consulté le 20.12.2015). 3. http://www.dictionnaire-environnement.com/uranium_enrichi_ID1868.html (consulté le 20.12.2015) (consulté le 20.12.2015).
SYN :
S :
RC : centrale nucléaire, énergie nucléaire, uranium, uranium appauvri, uranium naturel.