électricité verte
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CG : nf

CT : Conformément à la directive européenne du 26 juin 2003, les États membres dont la France doivent ouvrir leur marché énergétique à compter du 1er juillet 2007. En France, les entreprises peuvent déjà le faire depuis le 1er juillet 2004, mais ce n’était pas le cas encore pour les particuliers. Mais à partir de dimanche prochain, chaque ménage français pourra s’il le souhaite s’abonner à une offre de fourniture d’électricité et/ou de gaz chez d’autres fournisseurs que les traditionnels EDF et Gaz de France. Pour certains citoyens à la sensibilité environnementale développée, c’est peut-être l’occasion de souscrire un contrat de fourniture d’électricité d’origine renouvelable et de participer ainsi au développement de ces sources d’énergies. Afin de toucher ces éco-citoyens, de nombreux fournisseurs d’énergie vont tenter de se démarquer en proposant des offres « d’électricité verte » ou « d’électricité renouvelable »… Malheureusement un électron d’origine renouvelable n’est pas visiblement différent d’un électron d’origine fossile ou nucléaire. Il sera par conséquent difficile pour le consommateur de s’assurer que l’électron qui alimente ses appareils électriques a bien été produit à partir de sources renouvelables comme le solaire ou l’éolien par exemple.

S : ACTEN – http://www.actu-environnement.com/ae/news/label_electricite_verte_marche_energie_2961.php4 (consulté le 11.12.2015)

N : 1. électricité (nf) : XVIIIe siècle, au sens de « une forme de l’énergie », dans une traduction de Newton de 1720. Emprunté de l’anglais electricity (XVIIe siècle), dérivé de l’adjectif ‘electric’, calque de l’anglais electrick, lui-même emprunté du latin scientifique moderne electricus et dérivé du latin electrum, « ambre jaune, succin » (du grec ἤλεκτρον), car les anciens avaient observé la propriété de cette substance d’attirer les corps légers, après avoir été frottée.
verte (adj.f) : Du latin viridis « vert », « frais, vigoureux » et « jeune »
2. L’électricité verte, c’est l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables (essentiellement énergie éolienne, hydraulique, solaire, biomasse) ou de la cogénération de qualité provenant d’installations qui, en produisant simultanément chaleur et électricité, réalisent des réductions d’émissions de CO2 par rapport aux filières classiques.
3. Cela se fait par un mécanisme basé sur les certificats verts. Il permet aux producteurs verts d’avoir un revenu supplémentaire à la vente de l’électricité qu’ils produisent. En effet, actuellement, les moyens de production d’électricité verte restent plus coûteux que les moyens de production conventionnels : ils requièrent donc un soutien public pour permettre leur développement. Toutes les technologies de production d’électricité verte peuvent profiter du soutien des certificats verts
4. De nos jours, les fournisseurs d’énergies proposent des contrats soi-disant 100% électricité verte. Cela paraît beau, mais la réalité est très souvent différente. Cela est dû au système qui est à la base de ces contrats : les garanties de la source. L’UE a décrété que chaque mégawatt par heure produit par une source d’énergie verte et placé sur le réseau électrique génère une garantie de source verte. Le point de départ de ce système, un label qui informe le client de la source de son électricité, est en soi louable. Cependant, le problème est que le label ne peut pas être directement couplé au produit : une fois que l’électricité est placée sur le réseau, il n’est plus possible de la suivre. C’est différent du bois ou du papier qui serait par exemple certifié FSC. Un fournisseur d’énergie peut donc acheter une garantie de source sans que l’électricité qu’il livre réellement au client ne soit verte. Une deuxième préoccupation est que l’octroi des garanties de source dépasse de loin la demande. A l’inverse de la Belgique, la plupart des membres de l’UE n’utilisent pas de contrats d’énergie verte basés sur les garanties de source. Par conséquent, le prix pour une telle garantie est particulièrement bas (environ 50 euro cent). En résumé, un fournisseur d’énergie peut « laver » l’électricité venant des centrales nucléaires, à charbon ou des usines à gaz en achetant des garanties de source d’énergie verte.
5. Les pays européens ont mis en place un mécanisme qui permet la traçabilité de l’électricité verte à l’échelle européenne. Il s’agit des garanties d’origine, en abrégé « GO ».

  • Les producteurs d’électricité verte reçoivent ces garanties d’origine des autorités. Ces GO attestent qu’une quantité déterminée d’électricité verte a été produite.
  • Les fournisseurs d’électricité verte doivent remettre aux autorités des différents pays autant de garanties d’origine qu’ils vendent d’électricité verte. Pour cela, ils doivent se procurer les garanties d’origine auprès des producteurs verts ou produire eux-mêmes de l’électricité verte.
  • Les fournisseurs ont par ailleurs l’obligation de déclarer aux autorités la liste des clients fournis en électricité verte. Combinée aux consommations de ces clients, ces informations permettent aux autorités de calculer le nombre de garanties d’origine que les fournisseurs doivent remettre chaque année. Les autorités ont ainsi la certitude qu’il y a autant de production d’électricité verte que de vente d’électricité verte.
  • Le contrôle s’effectue a posteriori.

Si la demande en électricité verte est importante auprès des fournisseurs, ce système garantit l’accroissement de production d’électricité verte.
6. Le WWF s’est mis en partenariat avec d’autres organisations de défense de l’environnement et des associations de consommateurs pour former le Réseau Européen d’Electricité Verte (EUGENE) qui est un label européen indépendant d’électricité verte. Le label EUGENE donne une garantie selon laquelle le projet d’électricité verte est en train de prendre la place des sources d’énergies polluantes et d’aboutir à une nouvelle production d’électricité verte outre ses marchés au plan national. Selon les critères de EUGENE, l’électricité verte doit provenir de sources d’énergies naturelles : solaire, géothermique, éolienne, marémotrice, énergie des vagues ; elle peut aussi provenir de la combustion de biomasse à carbone neutre (par exemple les cultures énergétiques, les déchets de l’agriculture et de la foresterie, les autres déchets organiques, et le biogaz) ; ou encore des projets hydroélectriques qui préservent les principales fonctions écologiques des fleuves et des rivières.

S : 1. DAF (consulté le 11.12.2015). 2, 4, 6. WWF – http://www.wwf.mg/?2695/Green-electricity-that-really-is-green (consulté le 11.12.2015). 3, 5. BRUGEL – http://www.brugel.be/fr///comment-l-electricite-verte-est-elle-controlee (consulté le 11.12.2015).

SYN :
S :

RC : déchets, effet de serre, électricité, énergie électrique, énergie renouvelable, hydrogène vert, module photovoltaïque, station de distribution d’hydrogène, station de recharge.