CG : nm
CT : Un contaminant n’est pas forcément un polluant : De nombreuses études ont été récemment développées sur l’utilisation des changements biochimiques, physiologiques et histologiques pour évaluer l’exposition des organismes aux agents contaminants. Certes, les analyses chimiques des différents compartiments de l’environnement (eau, sol, sédiment, organisme) renseignent sur la présence ou l’absence d’un contaminant chimique et sur son cycle biogéochimique. Mais ces informations sont néanmoins insuffisantes pour connaître l’impact réel de la substance toxique sur les organismes. La complémentarité des résultats obtenus par les analyses chimiques et biochimiques permet alors d’effectuer un diagnostic complet sur la source et l’impact d’une contamination sur un écosystème. Tel est l’objet des recherches développées par les chimistes et les biologistes du CNRS et des Universités de Bordeaux, Nice et Nantes, par ailleurs rassemblés au sein de deux groupes interdisciplinaires. La pollution chimique, chronique et diffuse, est difficile à évaluer avec des méthodes chimiques peu sensibles et des tests d’écotoxicité inadaptés à l’appréciation de la toxicité chronique de ces molécules, compte tenu de leur faible concentration dans le milieu naturel. Si l’on compare l’environnement ‘ un être vivant, comme l’homme par exemple, l’organisme humain peut faire l’objet de contrôles, d’apports en substances nocives, mais ces mesures sont insuffisantes pour une connaissance parfaite et une prédiction de l’état de santé de l’individu. La recherche de symptômes, des effets biologiques en aval de l’impact de la molécule toxique sur la cible biologique permet d’évaluer globalement la santé d’un milieu, d’établir un diagnostic précis, de rechercher les causes des pathologies et d’entreprendre éventuellement une étape curative. Les effets biologiques peuvent être utilisés comme indicateurs biologiques ou biomarqueurs de pollution dans les règnes animal et végétal. Le choix d’un biomarqueur doit permettre de lier la toxicité d’un produit chimique à des effets écologiques. Parmi les biomarqueurs, on peut distinguer ceux qui sont non spécifiques et qui rendent compte de l’état de santé de l’organisme. Ce sont les protéines de stress, les marqueurs histologiques, immunologiques ou physiologiques (croissance, reproduction). Les mesures de l’état physiologique global seront réalisées par exemple à l’aide de la fragilité des lysosomes (vésicules entourées d’une membrane contenant des enzymes hydrolytiques impliquées dans les digestions cellulaires), de la mesure des dommages causés à l’ADN ou de la quantification de la charge énergétique (teneur en adénosine di et tri phosphate : ADP et ATP). D’autres biomarqueurs comme les indices biochimiques seront plus spécifiques d’une classe de contaminants, voire même d’une substance particulière.
S : CNRS – http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/a4.html (consulté le 19.06.2014)
N : 1. Participe présent du verbe contaminer, emploi comme adjectif substantivé. Il s’agit d’un usage métonymique (la partie pour le tout) : « contaminant » pour « agent contaminant ».
Qui contamine, qui altère la qualité, la pureté.
2. Désigne un élément ou une substance contenu dans l’environnement (air, eau, sédiments, etc.) en quantité anormale (c’est à dire non naturelle). Un excès de contaminants peut aboutir à une contamination.
3. Dans le domaine des Agents de pollution, substance potentiellement polluante décelée dans un lieu où elle ne se trouve pas normalement ou dont la concentration dépasse celle normalement trouvée dans ce lieu.
4. Dans le domaine de la Protection de l’environnement > Pollution : Dans certains contextes, les termes « contaminant » et « polluant » sont employés comme des synonymes. La distinction entre ces deux concepts varie considérablement selon les sources, certains affirmant par exemple qu’un contaminant est un polluant présent à des quantités décelables dans la nature, alors que d’autres affirment qu’un polluant est un contaminant présent en quantité excessive dans un milieu donné.
5. Il y a quelques années, la Commission internationale d’océanographie a proposé de distinguer un contaminant -substance présente dans un milieu sans y engendrer de dommages- et polluant -substance présente dans un milieu et toxique pour ce milieu.
6. polluant : Désigne un agent physique, chimique ou biologique qui provoque une gêne ou une nuisance dans le milieu liquide ou gazeux. Au sens large, le terme désigne des agents qui sont à l’origine d’une altération des qualités du milieu, même s’ils y sont présents à des niveaux inférieurs au seuil de nocivité. Pour les polluants qui ont un effet nocif sur les organismes vivants, on réserve le terme de « contaminants ». Des conventions internationales réglementent le rejet des polluants selon leur toxicité. Un polluant est dit altéragène. On peut désigner sous le terme de polluant toute substance artificielle produite par l’homme et dispersée dans l’environnement, mais aussi toute modification d’origine anthropogène affectant le taux ou (et) les critères de répartition dans la biosphère d’une substance naturelle propre à tel ou tel milieu.
S : 1. Linternaute ; http://www.le-dictionnaire.com/definition.php?mot=contaminant (consulté le 19.06.2014) ; FCB. 2. http://www.aquaportail.com/definition-6526-contaminant.html (consulté le 19.06.2014). 3. TERMIUMPLUS. 4. GDT. 5. CNRS – http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/a4.html (consulté le 19.06.2014). 6. http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/polluant.php4 (consulté le 19.06.2014).
SYN : agent contaminant
S : http://contaminationcontrol.dpp-europe.com/spip.php?rubrique149&lang=fr (consulté le 19.06.2014)
RC : combustion, contamination, dioxyde d’azote, environnement, oxyde d’azote, ozone stratosphérique, ozone troposphérique, pluie acide, pollution, pollution des sols, stratosphère.